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Toute cette histoire a débuté en février dernier.
Je me prénomme Oumy. J’ai 26 ans et je suis d’origine congo-belge. La plupart des gens s’étonnent de ce fait car mes origines ne se remarquent pas. Il est vrai que si ma mère est noire, mon père était belge, blanc de blanc, du genre qui rougit au soleil.
Donc, à part mes cheveux brun foncés, très bouclés, ma peau très mate et une bouche aux lèvres bien pleines, le reste fait très européen. Sauf que, comme mes consoeurs blacks, j’ai des fesses rebondies et une poitrine dont je n’ai pas à rougir. Ne pouvant pas avoir d’enfants, mes seins n’ont jamais soufferts de l’allaitement et se dressent fièrement.
Je n’ai donc jamais eu à supporter le racisme ambiant mais parfois, j’ai des difficultés à trouver mes racines.
J’ai rencontré Jean, qui a 10 ans de plus que moi, alors que je commençais à étudier à l’université à Bruxelles. Après 2 ans, émaillées de brèves ruptures, je me suis mariée avec lui, dès la fin de mes études.
Bien que très timide, Jean m’a tout de suite attirée mais j’ai souffert de son côté papillon. Comme je suis jalouse comme une tigresse, quand il m’a demandé de l’épouser, je l’ai tout de suite prévenu : je lui arracherais les yeux si jamais il me trompait avec une autre.
Comme tout homme (un peu lâche sur les bords…), il m’a juré ses grands dieux que jamais, il n’irait voir ailleurs car j’étais l’amour de sa vie.
Moi, comme une gourde, je l’ai cru ! Mais, je n’y puis rien, je l’aimais comme une folle et je l’avais dans la peau.
Bien sûr, je le croyais, c’était mon premier homme. Quand je l’ai rencontré, j’étais le genre de fille que personne ne remarque. Toujours à la traîne des autres, je suivais le mouvement quand j’osais parfois le faire. En fait, je fuyais la foule et principalement, les groupes d’étudiants fêtards. Réservée et un peu godiche, je l’avoue, je préférais me réfugier dans ma chambre avec mes bouquins. De plus, les hommes, jeunes et vieux, m’effarouchaient. Sans doute le fait de ne pas avoir eu un père à l’âge où on en a besoin pour son équilibre.
Jean a su m’apprivoiser peu à peu. Il était brillant, me valorisait et savait trouver les mots qui me faisaient sentir belle et intelligente. D’une patience à toute épreuve, il a œuvré pendant 6 mois avant de réussir à briser le mur que j’avais pris tant de soin à ériger autour de moi.
Quand enfin, je lui ai cédé, j’ai découvert que le mot ‘’plaisir’’ n’est pas aussi magique que l’idée que je m’en faisais lorsque j’étais encore vierge, mais que c’était excitant quand même.
De toutes façons, je n’avais jamais eu d’amant avant lui, alors je pensais que c’était cela la jouissance et j’étais satisfaite d’avoir un homme rien qu’à moi. Je n’ai plus eu de regards que pour lui.
Jusqu’à l’année dernière, on travaillait tous les deux à Bruxelles mais pas dans la même société. On déjeunait ensemble le midi et le soir, nous prenions un verre avant de rentrer chez nous. Bref, nous passions tout notre temps ensemble, avions les mêmes loisirs et les mêmes passions (enfin surtout celles de Jean).
Jean, c’était mon univers et cela me satisfaisait. Certes, j’étais devenue un peu moins godiche mais je restais toujours réservée, timide. En fait, mon mari décidait tout pour moi, pour ainsi dire. A ces qualificatifs, je devrais sans aucun doute ajouter celui de soumise. Autant que cela puisse paraître idiot, je faisais ce qu’il voulait, sans chercher à discuter. Cet état de soumission me rassurait et m’enfermait dans un cocon douillet.
J’aimais bien le fait de dépendre de lui et de ne prendre aucune décision.
Le seul nuage gris, c’est que de temps en temps, je le voyais bien mater les filles dans la rue, mais un seul de mes regards suffisait à lui rappeler que j’étais l’unique prunelle de ses yeux.
Soumise et docile certes, mais pas aveugle !
En septembre de l’année dernière, comme je prenais un peu plus d’assurance dans le domaine professionnel (a contrario de ma vie privée), ma société m’a proposé un poste dans le sud de la France. J’étais hésitante mais cette perspective enchantait Jean. Pour lui, c’était l’occasion d’aller vers plus de soleil et de bons vins de pays. J’ai donc fini par accepter ce nouveau challenge qui bouleversait mon mode de vie. Si mon salaire se trouvait augmenté de 20%, par contre, mes missions changeaient radicalement. Je me retrouvais à la tête d’un portefeuille de franchisés à visiter qui englobait le quart sud-est de la France, plus la Suisse.
En somme, des absences plus ou moins longues à répétition qui m’effrayaient. Je n’étais pas emballée de devoir quitter mon chez-moi et mon chéri. Sortir du cocon m’effrayait quand même. Le côté positif, c’est que j’étais indépendante de mon emploi du temps. Le seul bémol était une réunion de direction tous les mois à Bruxelles.
Quant à Jean, il avait réussi à se faire muter dans une filiale de sa société mais sans augmentation de salaire et à mi-temps.
Plusieurs voyages de reconnaissance ont été nécessaires pour que nous trouvions un endroit sympa où habiter. Moi, je voulais que nous logions dans une grande ville, mais Jean préférait la campagne. Comme à mon habitude, docile, j’ai cédé à son bon vouloir.
Enfin, il a réussi à trouver la maison de ses rêves : une vieille bâtisse qui niche au milieu d’un petit bois. Je n’aimais pas le fait d’être isolée, sans voisin à moins de 10 kilomètres dans la vallée. En plus, il nous fallait plus d’une demie heure pour faire nos courses dans le patelin le plus proche de chez nous. Mais Jean était heureux : il s’était découvert une passion pour le jardinage. Il faut dire que son travail lui laissait tout le temps nécessaire à ce nouveau hobby
Un fois installés, nous avons pris nos marques et j’ai fini par m’habituer à ce côté Robinson. Tout allait pour le mieux jusqu’à ce que je commence mes tournées. Là, mon pauvre mari s’est retrouvé seul, face aux tâches ménagères. Envolé l’enthousiasme de monsieur ! Il découvrait les rudes tâches des femmes au foyer. Cet aspect de son indépendance lui paru rapidement très difficile à gérer, si bien qu’au bout de deux mois, il a commencé à changer d’attitude : il devenait bougon, me rabrouait à la moindre peccadille. Il devenait si irritable que je me suis décidée un jour, comme une grande, à remédier à cela. Tout, pourvu que je ne me retrouve plus à devoir tout remettre en ordre quand je rentrais de mes déplacements et à ne plus supporter ses remontrances.
Je m’en suis ouverte à lui et il m’a convaincue de passer une annonce dans le journal du coin afin de trouver une femme de ménage. Les quelques expériences que nous avons eues par la suite, se sont révélées désastreuses. De plus, notre isolement n’encourageait pas les vocations.
De guère lasse, car j’étais à deux doigts de la dépression nerveuse, j’ai suggéré de prendre quelqu’un à domicile. Jean n’était pas emballé mais c’était la seule solution.
A l’occasion d’une réunion de direction, j’ai entendu parler d’un organisme à Bruxelles qui aidait des jeunes en difficultés : jeunes délinquants et cas sociaux.
A tous hasard, lors d’un de mes voyages à Bruxelles, je me suis adressée à eux.
Par la suite, nous avons reçu des propositions mais, étant sans cesse en déplacement, c’est mon mari qui a géré les candidatures à distance. Enfin, nous avons fini par arrêter notre choix sur le CV d’une personne qui nous était chaudement recommandée par la directrice de l’organisme. Après lui avoir réglé les frais de présentation et envoyé l’argent pour le voyage, nous avons attendu que la personne arrive chez nous.
C’est Jean qui est allé chercher Léa à l’aéroport.
Je m’en souviens comme si c’était hier.
Quand j’ai vu débarquer, la gamine dans la cour, 19 ans à peine ; on aurait dit qu’elle transportait dans sa maigre valise, toute la misère du monde. Même son aspect faisait piteux : vêtements défraîchis, chaussures informes. Certes, elle n’était pas laide mais rien ne la mettait en valeur. En pur produit batave du nord, elle était blonde comme les blés avec quelques petites tâches de son sur les joues. Ses yeux bleus semblaient comme délavés par manque de maquillage. Elle possédait des cheveux longs épais, mais trop délaissés pour les rendre beaux et une poitrine imposante que je devinais lourde et laiteuse.
Ce n’était pas une souillon mais on remarquait tout de suite qu’elle ne roulait pas sur l’or.
Comme nous n’avions pas prévus de pensionnaire à domicile, rien n’avait été fait ; aussi on l’a logée, en attendant, dans le dressing.
Le soir, j’en ai discuté avec Jean et nous avons résolu d’améliorer le sort de cette pauvre fille. Ce n’est pas parce que son job serait d’effectuer toutes les tâches ménagères chez nous, qu’il fallait la traiter comme du bétail. Nous avons donc d’abord décidé de lui attribuer une chambre digne de ce nom. Puis, de lui renouveler entièrement sa garde robe sans oublier des vêtements adéquats de travail.
Dès le lendemain, je l’ai emmené en ville et nous avons fait le tour des boutiques. La pauvre fille n’en revenait pas et n’arrêtait pas de me dire qu’elle n’avait pas les moyens de payer tout cela. J’avais beau l’assurer que ce n’était pas mon intention de la voir me rembourser, rien n’y faisait. Elle était paniquée.
C’était la première fois que j’impressionnais quelqu’un de la sorte, moi qui étais le plus souvent à l’écoute des autres.
Il a fallu que Jean se fâche pour qu’elle accepte qu’on l’emmène chez le coiffeur ; pourtant ce n’était pas un luxe !
Quand mon mari l’a ramenée à la maison, elle était méconnaissable. Je n’en revenais pas. Bon, ce n’était pas Miss Monde mais quand même, c’était mieux.
Au bout de 10 jours à peine, la fille nous avait bluffés. Une vraie fée du logis. Elle n’arrêtait pas ! La maison était nickel du sol au plafond ; et pourtant, à cette époque, nous avions les ouvriers qui transformaient la pièce à côté de notre chambre. Celle qui était destinée à devenir la sienne.
La poussière et le plâtre ne faisaient pas peur à Léa. Sachant que c’était sa future chambre, elle redoublait d’ardeur. En plus, on lui avait laissé le choix de la décoration d’intérieur. On lui avait fixé un budget pour le mobilier et c’est Jean qui l’a accompagnée, histoire qu’elle ne se fasse pas rouler par les vendeurs.
La gamine était heureuse : c’était la première fois qu’elle allait avoir sa propre chambre, seule.
Orpheline très jeune, elle avait été bourlinguée de pensionnat en pensionnat et avant qu’elle ne vienne s’installer chez nous, elle était en foyer dans l’organisme qui nous l’avait recommandée.
Non, rien à redire, cette fille était parfaite pour tenir la maison et le soulagement de Jean n’était pas feint. Quant à moi, je pouvais partir tranquille de la maison, je n’avais plus à redouter les retours désenchanteurs.
Au bout de quelques temps, d’un commun accord, nous avons décidé de l’augmenter un peu. Ce qui, nourrie, logée et blanchie, n’était pas mal du tout. La seule condition que nous lui avions imposée : c’était le placement de la moitié de son salaire sur un compte épargne bloqué à son nom.
Ce n’est pas que nous redoutions de la voir claquer son argent en bêtise ; d’ailleurs qu’aurait-elle pu faire comme dépenses là où nous étions ? Mais nous voulions lui garantir un petit pécule quand elle nous quitterait un jour.
Léa a tout accepté sans rechigner. A mon avis, elle n’avait jamais eu autant d’argent à elle et n’avait aucune notion de ce que cela pouvait représenter. Elle avait un toit, une chambre rien qu’à elle ; des vêtements neufs et propres, la télévision et tous ses dimanches de libre et souvent plus.
D’ailleurs, sur ce dernier point, à part deux ou trois fois, pour aller acheter des livres, elle ne voulait jamais bouger de la maison. Il faut dire qu’il lui fallait prendre le taxi pour aller dans le village du coin, aucun bus ne desservait notre coin.
Cette fille, en fait, me ressemblait ; c’est pour cette raison que je l’aimais bien. Elle était sauvage et d’un caractère renfermé, elle n’appréciait pas la foule des villes, tout comme moi. On ne la voyait que rarement sourire. Sauf lorsqu’elle regardait certaines émissions à la télévision.
Ah, on ne pouvait pas dire qu’elle était envahissante ! Elle faisait si peu de bruits, était si effacée que parfois, elle nous surprenait quand elle entrait dans le salon pour nous servir. Au début, on avait essayé de la convaincre de venir dîner avec nous mais elle préférait manger seule dans la cuisine. Une vraie sauvageonne !
Alors, pour ne pas l’incommoder, nous n’avions pas insisté.
En novembre, nous avons proposé à Léa de lui payer son billet d’avion pour qu’elle retourne en Belgique mais elle a refusé. Là-bas, elle n’avait personne à voir, pas d’amies ; pas même les filles qu’elle avait connues au pensionnat.
Comme nous n’avions pas non plus d’amis ici, on l’a emmenée avec nous, passer une semaine en Italie, à Aoste.
Le problème, c’est que nous nous étions décidés assez tard, impossible de trouver deux chambres à louer.
Nous avons fini par atterrir dans un superbe petit hôtel familial à Aoste, l’hôtel Mignon, sur les hauteurs de la ville.
Même si nous n’avons pas été réellement gênés par cette promiscuité, les 6 nuits passées en compagnie de Léa, dormant dans notre chambre, n’ont pas été évidents pour nous.
Une semaine d’abstinence, alors que j’étais la plupart du temps en déplacement…
Léa, quant à elle, ne paraissait pas embarrassée, sans doute l’habitude des chambres de pensionnat où l’intimité n’est pas de mise.
A notre retour, après cette virée "en famille", la gamine a retrouvé son air grave et sa timide réserve envers nous.
Les jours s’écoulaient paisible et Léa était toujours aussi parfaite, présente malgré sa timidité. La vie s’annonçait sous les meilleurs hospices.
Puis, soudain, en décembre, tout a basculé. Le monde s’est écroulé à mes pieds !
A aucun moment, je n’aurais pu imaginer cela. Rien ne me permettait de croire que mon homme me trahirait.
Quand je m’absentais, je ne me posais aucune question. En fait, je ne pensais jamais à ce que pouvait faire Jean pendant mes déplacements. Tout allait pour le mieux et son comportement avec moi, était des plus normaux.
Et pourtant…
Un dimanche, alors que la petite était en repos, je préparais un paquet de linge à laver pour le lendemain. J’étais en train de trier les vêtements et, à mon habitude, je vérifiais si toutes les poches étaient vides de pièces de monnaie et autres objets oubliés.
C’est en glissant ma main dans une poche arrière d’un pantalon de Jean que je trouvai par hasard, un morceau de papier à moitié déchiré, plié en quatre. Plus par curiosité que par méfiance, je le dépliai. Ce que je lus à cet instant me glaça littéralement : une certaine Annie remerciait MON Jean pour cette "superbe soirée" et avait hâte de le revoir. Mais ce sont les quelques mots écrits juste en dessous de l’endroit où le papier avait été déchiré qui me brisèrent le cœur : " … jouis merveilleusement avec toi…".
Le doute ne m’était plus permis : mon mari me trompait avec cette Annie.
Quand ? Où ? Depuis combien de temps ?
Toutes ces questions auxquelles je ne pouvais répondre mais qui me torturaient.
J’ignore encore comment j’ai fait pour tenir tous ces jours ?
Je décidais d’en avoir le cœur net.
En lui racontant des bobards et en le pistant, j’ai fini par le surprendre avec cette femme, plus âgée que moi et belle de surcroît. Je les ai surpris en ville. Ils marchaient côte à côte et elle semblait si radieuse. Même Jean avait l’air heureux. J’en étais malade !
Quand je les ai vus entrer dans un petit hôtel à 4 heures de l’après-midi, je ne pouvais plus avoir de doutes. J’étais une femme trompée !
Anéantie, il m’a fallu du courage pour ne pas craquer à la maison, les jours suivants. Jean, quant à lui, restait affreusement le même.
Je n’avais personne avec qui en discuter. Pas une amie à qui me confier. Il me fallait garder tout cela pour moi. J’aimais tant Jean que je m’interdisais de lui en parler de peur de le perdre car il me donnait l’impression que notre vie de couple demeurait inchangée.
Les jours passaient, puis un soir, à l’hôtel, je me suis connectée et j’ai parcouru, plus par désoeuvrement que par curiosité, certains sites Internet. Le hasard m’a emmenée sur un forum où des femmes partageaient leurs points de vue, exposaient leurs problèmes, quémandaient des conseils.
Bien que peu intéressée, je suis revenue le lendemain soir, par ennui, sur l‘un d’eux et j’ai commencé à discuter avec une correspondante, Claire, qui m’a paru tout de suite plus à l’écoute que les autres.
Toujours torturée à la pensée que Jean profitait de mon absence pour me tromper, je me suis mise à fréquenter régulièrement ce site.
Dès que je le pouvais, je me connectais. Quand j’arrivais sur le site, ma correspondante me contactait. Notre conversation me faisait du bien et je lui confiais les problèmes que je rencontrais, suite à la liaison de Jean. Elle me rassurait, me consolait et surtout me remontait le moral. Si bien qu’à la longue, je finis par me laisser aller à lui parler de moi plus intimement : qui j’étais, mes peurs, mes doutes.
Au fil de nos soirées Internet, elle me devenait nécessaire, me permettant un certain équilibre pour ne pas craquer. Je lui confiais mes grands regrets d’être si timide, si sauvage, si dépendante de Jean.
Bien sûr, elle s’étonnait mais je lui disais que dans ma vie privée, je n’étais pas si forte que cela, au contraire, d’un caractère docile voire soumise, je laissais Jean décider de quasiment tout.
Vraiment, nos conversations me faisaient énormément de bien et quand elle n’était pas connectée, elle me manquait.
Bizarrement, un soir, alors que cela ne me ressemble pas, je le lui avouais. Alors qu’elle tapait sa réponse, c’était comme si elle riait en même temps. Je me suis soudain senti comme une gamine.
‘’Tu es où ?’’. Je lui répondis que j’étais à l’hôtel à … Elle me répondit que j’étais trop loin de chez elle. Quand au bout d’un moment, je lui appris où j’habitais, nous découvrîmes que nous vivions à un peu plus d’une heure, l’une de l’autre. Et dire que nous ne nous étions jamais posées la question !
Avant de nous quitter, elle me demanda mon numéro de portable et elle me donna le sien.
Le lendemain et les 3 jours qui suivirent, elle ne se connecta pas et j’en ressentis une énorme frustration.
Elle me manquait littéralement mais je n’osais pas l’appeler.
Peu après, alors que je ne devais rentrer que le surlendemain chez moi, j’ai décidé d’écourter mon séjour. Sans aucun arrière pensé, je suis arrivée sans prévenir mon mari.
Comme je revenais par avion, j’ai pris un taxi qui m’a déposé en bas du chemin qui mène à la maison.
Il y avait de la lumière dans le salon quand je suis entrée. Personne dans la pièce.
En grimpant les escaliers, j’ai entendu des voix, étouffées par de la musique qui venaient de notre chambre.
Ce qui m’a empêchée d’allumer la lumière du couloir, alors que je montais les escaliers, ce sont les voix de mon mari et d’une femme. Mais au fur et à mesure que je grimpais les marches, je ne reconnaissais pas la voix de Léa.
Un vague sentiment de malaise m’a alors envahi alors que je m’approchais de notre chambre.
Arrivé devant la porte, un drôle de marmonnement se fit entendre. Celle-ci n’était pas fermée mais juste poussée. Intriguée, j’entrebâillais légèrement la porte et là, mon cœur faillit s’arrêter net !
Jean me tournait le dos et il enserrait une femme.
J’avais le souffle coupé.
Comme par jeu, elle se débattait mollement mais mon mari a une carrure qui ne souffre aucune contestation.
Plus elle protestait en riant, plus il insistait. Le silence régnait à présent dans la pièce, seuls les bruits de froissement de tissus se faisaient entendre, mêlés de halètements.
Anéantie, je regardais les mains de Jean qui faisaient glisser la robe de la femme. Quand elle tomba sur la moquette, je découvris ses dessous blancs et transparents.
Je ne savais plus où me mettre, j’étais gênée et honteuse de rester plantée là, mais je le laissais faire.
La femme ne me remarqua même pas quand elle se retourna vers mon mari pour lui enlever sa chemise et son pantalon.
Il se retrouva bientôt en slip et l’érection qui déformait ce dernier me faisait plus mal qu’envie.
Il prit la femme par la main et la conduisit vers le lit, notre lit conjugal !
Arrivé devant, il lui ôta son soutif et sa petite culotte blanche puis, il l’allongea délicatement sur le lit.
Comment pouvais-je rester là alors qu’il lui écartait les jambes ?
Dès que sa tête disparut entre les cuisses de cette fille, elle se mit à crier de plaisir. Tout se bousculait dans ma tête et les baisers qu’il lui donnait, me rendaient folle. Quand il libéra sa queue pour l’empaler, je ne pus résister et je m’enfuie comme une voleuse.
Je ne sais même pas s’ils m’ont entendue descendre l’escalier. Trop occupés, je suis persuadée qu’ils ne se sont pas rendus compte que je prenais ma voiture, garée derrière la maison.
Complètement perdue, j’ai roulé pendant une heure.
Il était 22 heures, j’avais le ventre vide mais leurs ébats m’avaient coupé l’appétit.
Je ne savais pas où aller et arrivée en ville, une heure après, j’enfilais machinalement les avenues et les boulevards.
Je n’osais pas m’arrêter pour prendre un remontant dans un bar de peur que l’on m’importune. De toutes façons, ce n’était pas mon style.
Finalement, je me suis garée sur un parking. Les larmes ont commencé à ruisseler sur mes joues. Je hoquetais comme une conne. J’avais la rage au ventre mais en même temps, j’étais détruite et paumée.
C’est en cherchant un Kleenex dans mon sac à main que j’ai trouvé, sans le vouloir, le petit bout de papier où j’avais noté le numéro de téléphone de Claire.
Si je n’avais pas été aussi perturbée, je pense que je n’aurais jamais osé l’appeler. Pourtant, c’est ce que je fis sans réfléchir. Il fallait que je parle de ce que je venais de découvrir chez moi.
Deux sonneries ont suffi pour qu’elle décroche. Dès que j’ai entendu le son de sa voix, j’ai eu l’impression de trouver une bouée de sauvetage.
Entre deux hoquets, j’ai essayé de lui raconter mes malheurs, mais mes sanglots étaient si bruyants que Claire ne saisissait pas mes explications. Par contre, elle comprenait que je n’allais pas bien.
Elle me demanda aussitôt où j’étais et dans quelle voiture. Dès que je lui indiquai le nom de la rue où j’étais garée, elle me dit : "tu ne bouges pas, j’arrive !".
Une demie heure après, je voyais une grosse Peugeot se garer près de ma petite Clio.
A travers mes larmes, je vis approcher d’un pas décidé, une femme grande et élancée. Quand elle frappa à la vitre, je lui ouvris et la laissais entrer.
Je découvris enfin celle avec à qui je m’étais confiée pendant toutes ces soirées. Sa voix était grave, assurée.
A travers mes larmes, je réussis à remarquer, non sans surprise, qu’elle était comme moi, métissée. Par contre, il me semblait que sa peau était plus foncée que la mienne. Je réalisais que nous n'avions jamais parlé de ses origines. Elle demanda ce qui m’arrivait, mais impossible pour moi de placer une phrase compréhensible.
"Ma fille, tu as besoin de boire d’abord quelque chose de fort ! Laisse ta voiture là, tu n’es pas en état de conduire".
Comme une automate, je la laissais m’emmener dans sa Peugeot. Je suis restée silencieuse, mais en pleurs, jusqu’à ce que nous arrivions devant une espèce de bar de nuit. Elle sonna à la porte et une grille s’ouvrit.
Elle devait être une habituée car on la salua joyeusement en lui ouvrant. Autant que je puisse m’en souvenir, il faisait assez sombre à l’intérieur. Seules les quelques tables étaient éclairées par de petites lampes qui diffusaient une faible lumière.
Claire me prit la main et me guida vers une table au fond de la pièce. Dès que nous fûmes assises, un type s’approcha pour prendre les commandes. D’un ton autoritaire, elle dit au gars de nous apporter une bouteille de Cognac.
Je l’écoutais sans oser lui dire que je ne buvais que rarement de l’alcool, alors du Cognac…
"Bon, maintenant tu me racontes !" : Me dit-elle d’une voix ferme.
J’essayais tant bien que mal de lui expliquer mes déboires. Patiemment, elle m’écoutait, me demandant parfois des précisions sur ce que j’avais surpris.
Quand la bouteille arriva, Claire me servit généreusement et je faillis m’étouffer en voulant boire une longue rasade. Mes yeux pleuraient mais c’était aussi à cause de l’alcool. Cela fit rire Claire de me voir tousser comme une perdue.
Le Cognac semblait me faire beaucoup de bien car je me surpris à enfin la détailler.
C’était une femme plus âgée que moi, la quarantaine sans doute. Assise près de moi, elle me dépassait presque d’une tête. Aussi blonde que j’étais brune, ses cheveux étaient coupés très courts, à la garçonne. Il émanait d’elle une force, une volonté qui m’impressionnait sans que je m’en rende compte alors. Son timbre de voix était grave, profonde comme celle d’un homme mur. Bref, c’était une femme qui amenait du respect.
Nous bûmes plusieurs verres encore et, pour me changer les idées, elle me parla de nos soirées de bavardage sur Internet ; du plaisir qu’elle avait eu à correspondre avec moi et celui de me rencontrer enfin, même si les circonstances n’étaient pas des plus heureuses.
Ces derniers mots eurent pour effet d’ouvrir à nouveau les vannes et je m’effondrais en larmes.
" Ok, je ne vais pas te laisser ainsi. Tu veux rentrer chez toi ?".
Je fis un non contrit de la tête.
" Ne t’inquiète pas, je te prends en charge. Je vais demander à Serge de prendre ta voiture et la garer chez lui. Donnes-moi tes clés et tes papiers".
Je m’exécutais, la tête ailleurs.
Claire apporta mes affaires au type et, me prenant par le bras, m’entraîna au dehors.
La traversée de la salle ne fut pas des plus aisées pour moi. Je chaloupais plus que je ne marchais et si Claire ne m’avait pas soutenue, je crois bien que je me serais étalée sur une table. Mais c’est quand la fraîcheur de la nuit me surprit que ma tête se mit soudain à tourner (ou plutôt le réverbère en face de moi).
" Ce soir, je m’occupe de toi. Tu vas dormir à la maison et demain on reparlera de tout cela tranquillement. Et tu ne discutes pas !".
J’en étais bien incapable, tout attentionnée à ne pas m’étaler par terre.
Je ne me souviens absolument pas du chemin qui nous amena chez Claire.
Elle me ‘’déchargea’’ de la voiture devant une belle maison, très bourgeoise. Me prenant par la main, elle me guida vers la salle de bain.
" Zut, on a oublié de prendre tes affaires. Tant pis, je vais t’en prêter mais avant on va te rafraîchir un peu car tu ne m’a pas l’air en forme. Trop de Cognac, sans doute… Tiens, assieds-toi le en attendant".
Je m’installai maladroitement sur un tabouret.
" Avant de te changer, je vais te passer un peu d’eau sur le visage".
Elle m’enleva la veste de mon tailleur et docilement, je me laissais diriger vers le grand lavabo.
Alors que j’étais penchée au-dessus, Claire ouvrit le robinet et je faillis tomber à la renverse. Le jet d’eau froide avait été si fort qu’il m’avait aspergé de la tête aux pieds. Je sentais l’eau couler le long de mon chemisier et de ma jupe.
Malgré ma condition, je réalisais que j’étais en train de ruiner le sol de la salle de bain.
"Oh je suis désolée, c’est de ma faute. Regarde, tu es toute trempée" : S’excusa Claire. "Bon, on va t’enlever cela".
Me laissant faire comme un bébé, elle ôta un à un les boutons de mon chemisier et l’enleva. Puis elle fit glisser ma jupe à terre.
J’étais dans un tel état que le fait de me retrouver en soutif et en culotte devant elle, était le cadet de mes soucis. Je ne me sentais pas en grande forme et quand j’ouvrais les yeux, les murs de la pièce ne me semblaient pas stables.
Claire m’épongea délicatement les endroits humides de mon corps, puis me passa un gant de toilette sur le visage, ce qui me fit du bien ; mais j’avais toujours la tête qui tournait.
"Allez, viens dans la chambre, je vais te prêter quelque chose pour dormir, car il n’est pas question que je te laisse partir dans cet état !"
Je me laissai guider ou plutôt soutenir vers sa chambre. Elle me fit asseoir sur son lit et alluma une petite lampe de chevet sur lequel elle posa un foulard qui atténua la lumière. Je lui en sus gré car mes yeux me piquaient. Cette semi obscurité était la bien venue.
" Bon, qu’est-ce que je vais bien pourvoir te donner ?"
Je l’entendis fouiller dans son placard. Pendant qu’elle cherchait quelque chose pour moi, je réussis à bredouiller : « Tu n’as pas un verre d’eau, j’ai soif et j’ai chaud ! ».
" Tiens Oumy, j’ai trouvé quelque chose de très léger. C’est un peu grand pour toi mais cela devrait aller quand même. Allez, lève-toi que je t’aide à enfiler cette nuisette".
Je me laissais tirer par la main.
Elle passa derrière moi et dégrafa l’attache de mon soutien-gorge et fit glisser les bretelles sur mes avant-bras. Dès qu’elle s’en débarrassa, elle s’accroupit à mes pieds et fit rouler ma petite culotte le long de mes jambes.
Quand elle se releva, elle me dit en souriant : "Mais il ne faut pas rougir ainsi, ma chérie, on est entre nanas, non ?".
J’avais instinctivement plaqué mes mains devant mon sexe. J’avais honte de ma nudité devant cette femme que je venais à peine de rencontrer, même si nous avions discuté longuement sur Internet.
Comme une gamine, je la laissai m’habiller.
"Viens te regarder dans le miroir et ose me dire que tu n’es pas à croquer, ainsi !"
Arrivée devant la glace, malgré les vapeurs d’alcool, je n’en crus pas me yeux. Cette fille ne pouvait pas être moi. J’avais une tête à faire peur. Mes yeux étaient aussi rouges que ceux d’un poisson resté hors de l’eau et mon maquillage était ravagé.
Puis je me vis. Ma bouche fit un "Oh !" de surprise. Mais c’était affreusement court, largement au dessus des cuisses et trop transparent ! La nuisette de Claire était en voile et au travers, je pouvais voir nettement les aréoles brunes de mes seins. Puis mes yeux se posèrent sur mon bas ventre. Horreur ! C’est comme si j’étais nue, ma toison se dessinait nettement derrière le voile.
Jamais je n’avais porté ce genre de chose. En plus, elle était trop large pour moi. Le haut en dentelle qui était supposé rester au niveau des épaules, tombait sans arrêt. Machinalement je le remontais mais en pure perte car il s’évertuait à glisser sur mes avant-bras, menaçant à chaque fois de dénuder ma poitrine.
"Alors, comment te trouves-tu, ma belle ?"
Claire était arrivée derrière moi et me souriait à travers le reflet de la glace. Pendant qu’elle me disait cela, elle me flattait les cheveux.
" Tu es ravissante ainsi. Oh, arrête de le tripoter, il ne va pas tomber !".
Elle me taquinait tout en me caressant les épaules et le cou. La fraîcheur de ses mains n’était pas désagréable mais je ne me sentais pas bien. Je n’osais pas lui demander une autre tenue de peur de la vexer. Et puis, mon gros soucis, c’était que j’avais toujours aussi chaud et que je commençais à avoir un peu mal à la tête ; aussi je réclamais une nouvelle fois, un verre d’eau.
" Allez, ma petite, au lit ! Je t’apporte un verre d’eau tout de suite".
Elle sortit de la chambre pendant que j’allais me coucher. Je repoussai la couette et me glissai sous le drap. Je m’en serais bien passée mais je n’osais pas à cause de ce que je portais.
Claire revint avec un verre et me le tendit : "Tiens, bois d’une seule coup, j’ai mis un truc dedans pour que tu te sentes mieux".
J’avalais le verre en grimaçant car c’était un peu amer.
" Va, allonge-toi maintenant".
Pendant qu‘elle me donnait ce conseil, je la regardais qui enlevait ses vêtements. Je ne voulais pas la dévisager mais mes yeux ne pouvaient s’empêcher de le faire. Je faisais semblant d’avoir mes paupières fermées mais je les laissais suffisamment entrouverts pour voir.
C’est la première fois que je voyais une femme se déshabiller avec autant de désinvolture, sans se préoccuper de ma présence.
Ses seins étaient moins gros et lourds que les miens mais ils se tenaient fermement. Ce qui a tout de suite attiré mon regard, c’est l’absence de tout poil pubien. On aurait dit un bébé. Rien ! Comme elle me faisait face, je pouvais distinguer les deux lèvres ourlées de son sexe. Incroyable, elle devait se raser !
Je ne comprenais pas pourquoi elle l’avait fait. J’étais horriblement gênée de la surprendre dans son intimité.
Quand elle s’en alla dans la salle de bain, j’ai ressenti un grand soulagement.
Aussitôt, j’entendis le bruit de la douche. Quand elle revint 20 minutes plus tard, vêtue d’une longue liquette, je n’avais plus de maux de tête mais je me sentais dans un état de fébrilité inouï. J’avais l’impression que mon pouls battait à 100 à l’heure. J’avais des picotements dans les reins. Le bout de mes tétons dardait sous ma nuisette comme Jean venait de les sucer. J’en étais gênée car j’ai de très gros mamelons.
Ce n’était pas douloureux, mais cela me faisait un effet bizarre.
Alors que Claire me parlait, j’avais des difficultés à comprendre les mots qu’elle me disait. Puis, soudain, sans que je sache pourquoi, une bouffée de chaleur me submergea brusquement dans tout le corps. Cela ne dura que quelques secondes ; si bref que je crus avoir rêvé.
" Fais-moi une petite place !". Elle se glissa sous le drap, à côté de moi et éteignit la lampe de chevet.
La pénombre qui régnait maintenant dans la chambre, reposait mes yeux. Le peu de lumière du réverbère de la cour suffisait à éclairer très faiblement la pièce.
"Alors, Oumy, maintenant que tu t’es calmée ; raconte car je n’ai pas bien compris toutes tes explications, toute à l’heure au Club".
Je n’arrivais pas à trouver les bons mots mais, néanmoins, je me mis à lui redire ce qui s’était passé chez moi. Est-ce le fait de me remémorer cette cruelle vision, mais au fur et à mesure que je lui expliquais ce que j’avais surpris, de nouvelles bouffées de chaleur m’envahirent.
Claire me demandait de lui préciser ce que mon mari avait fait à cette salope. Oui, s’en était une pour avoir voler mon Jean !
Plus je lui expliquais, plus elle me demandait des détails. Cette drôle de sensation de picotement avait repris mais cette fois, il se situait en plus, au niveau de mon bas-ventre. Cela me faisait un effet étrange, comme si j’étais excitée. Et pourtant, ce n’était pas dû à ce que je confiais à Claire, car cela n’avait rien de réjouissant.
Je devais faire maintenant des efforts pour parler car, bien que n’ayant plus pris une goutte d’alcool depuis le Club, la tête me tournait comme si j’avais bu deux grands verres de Cognac, coup sur coup.
Ma bouche devenait pâteuse. Je me sentais dans un état enivré.
Brusquement, toute mon infortune m’a submergée et je fondis en larmes. Plus j’essayais d’arrêter de pleurer, plus mes sanglots redoublaient.
"Allons ! Allons, ma chérie. Arrête ! Ne te mets pas dans des états pareils".
Pour me consoler, Claire venait de me prendre dans ses bras.
Instinctivement, comme une petite fille, je me blottis contre elle.
Elle me parlait doucement, sa bouche contre mes cheveux, tentant de me consoler mais mes larmes ne se tarissaient pas.
Ma tête se nichait au creux de son épaule. Sa liquette avait glissé de côté et s’était entrouverte, ma joue reposait sur sa peau nue. C’était doux, c’était frais.
Je ne comprenais pas les mots qu’elle me murmurait mais cela n’avait pas d’importance. On me câlinait et j’avais un tel besoin de tendresse pour oublier mes peines.
Je me sentais bien contre cette femme rassurante, pourtant je sanglotais encore.
Claire me couvrait le front et les joues de petits baisers furtifs. Elle s’était un peu tournée vers moi et venait de poser sa main droite sur mon épaule. Alors qu’elle en caressait l’arrondi, je sentis que le haut de ma nuisette glissait une nouvelle fois sur mon avant-bras. Mais je n’y faisais pas attention. Je ne voulais rien faire de peur qu’elle rompe cet instant de tendresse.
Quand elle s’est collée un peu plus contre moi, la chaleur de son corps m’a paru soulager la mienne.
"J’ai chaud !" : Dit-elle soudain en repoussant le drap.
Mon regard avait suivi son geste et je découvris stupéfaite, malgré le peu de lumière, que sa liquette était complètement déboutonnée. Le peu de lumière me faisait voir son sexe imberbe. J’avais honte de l’épier ainsi sans qu’elle s’en rende compte.
Claire me disait à voix basse que toute cette histoire n’avait pas d’importance, que je devais oublier cela. La tête lourde, je l’écoutais à peine. Pendant ce temps, sa main parcourait mon avant-bras. Ses gestes étaient tendres et m’apaisaient.
Claire est remonté un peu contre les barreaux de la tête de lit. J’ai soudain senti sa main se poser sous mon sein.
Cela m’a fait un choc de sentir sa paume à travers le voile mais je n’ai pas bougé. De nouvelles bouffées de chaleur venaient de me surprendre avec la bizarre impression que j’étais ivre. Même mon ventre recommençait à me titiller.
" Je ne sais pas ce qu’il m’arrive mais je me sens toute drôle".
"C’est ma main" : L’entendis-je me répondre, un sourire dans la voix. Ne comprenant pas ce qu’elle me disait, j’ai tourné la tête vers elle et là, j’ai été prise au dépourvu. Car c’est à ce moment précis que sa bouche a glissé vers la mienne.
Pour la première fois, j’ai reçu le baiser d’une femme. Ce fut un moment d’émotion intense, un moment très fort.
En d’autres circonstances et dans un état normal, je l’aurais repoussée violemment mais là, sa langue s’insinuant entre mes lèvres, a détruit mes réticences. Etais-je réellement apte à comprendre ce qui se passait ?
Quand sa langue est venue fouiller mon palais et se lover contre ma propre langue, j’ai commencé à éprouver des sensations inconnues. Le baiser de Claire était bien plus sensuel que ceux que nous échangions avec Jean.
Immédiatement, elle a commencé à m’embrasser dans le cou avec avidité. Très vite, j’ai perdu la notion de ce qui se passait. Sa main a écarté le haut de ma nuisette et est venue se placer sur mon sein gauche.
Dès qu’elle s’est mise le comprimer, une étrange chaleur a commencé à naître entre mes jambes.
Sans que je m’y attende, elle s’est soulevée et ma tête s’est retrouvée contre sa poitrine. Le souffle court, je n’osais pas faire le moindre geste. J’étais tétanisée.
Sa main gauche est venue remplacer la droite. Quand cette dernière s’est posée sur mon genou, j’ai eu un sursaut.
Claire me murmurait de ne pas bouger, de me calmer. Pourtant, mes oreilles bourdonnaient au fur et à mesure que sa main remontait lentement sur ma cuisse. Dès que je l’ai senti s’insinuer sous le tissu et se poser sur mon pubis, mes muscles se sont contractés.
Je percevais le souffle court de ma voisine alors qu’elle forçait mes cuisses. Quand ses doigts se sont glissés dans mon entrejambe, je n’ai pu retenir un gémissement.
Mais quand elle a commencé à passer le revers de sa main sur mon sexe, je l’ai supplié d’arrêter. Pourtant, je restais là, entre ses bras, inerte. J’étais paumée. Cet effleurement était si étrange, si agaçante.
Sa main s’est faite plus insistante et à partir de ce moment-là, j’étais complètement abandonnée. Cette main me semblait si délicieuse. J’avais honte de moi mais jamais de ma vie, je n’avais connu une telle excitation.
Sa jambe s’est enroulée sur la mienne et l’a attirée vers elle. Mes cuisses se sont naturellement écartées un peu plus. Le temps que je réalise, son index avait trouvé mon clitoris.
Lentement, elle s’est mise à le masturber. Il m’arrivait bien sûr de me caresser le soir dans mon lit, à l’hôtel. Mais je n’avais jamais ressenti un tel plaisir en titillant moi-même mon bouton.
Le doigt de mon amie allait calmement, sans se presser. Honteuse, je sentais peu à peu la jouissance gonfler mon ventre.
Lorsque j’ai commencé à gémir, Claire a tout de suite placé sa bouche contre la mienne.
Je sentais une profonde excitation dans mon bas-ventre. Et ce doigt qui continuait à me torturer lentement !
Malgré mon état, j’avais le sentiment qu’elle avait visiblement l’habitude de ce genre d’attouchements.
Je n’ai pas tardé à exprimer bruyamment, à mon corps défendant, l’effet qu’elle me faisait.
La pression de son doigt sur mon clitoris était savamment calculée. Honteuse, je sentais le plaisir monter en moi par vague successive.
J’aurais dû tout arrêter, me révolter.
Au lieu de ça, je n’osais pas résister, je la laissais jouer avec mon corps.
L’étrange chaleur qui avait commencé à naître tout à l’heure entre mes jambes, allait en s’accentuant. Je sentais l’humidité gagner mon sexe.
Elle dut comprendre à mes gémissements qu’elle pouvait pousser plus loin ses entreprises. Abandonnant ma bouche, elle tira sur ma nuisette. Ma poitrine dénudée, elle se pencha sur moi et sa bouche se mit à me butiner. C’était fou de sentir ses lèvres sucer et aspirer les bouts de mes seins.
Je gémis, malgré moi, de plaisir. Je fermais les yeux par honte mais pas seulement.
Incapable de réagir, je sentis qu’elle changeait de position et prenait place entre mes jambes.
Elle m’écarta fermement les cuisses, qu’elle repoussa vers ma poitrine. Ainsi disposée, je devais être d’une totale impudeur et ne devait rien lui cacher de mon intimité.
Je n’eus pas à m’attarder sur cette idée. Déjà Claire posait sa bouche sur mon sexe qu’elle baisa tendrement pendant quelques secondes. Sa main est venue une nouvelle fois se plaquer sur ma vulve.
Ca m’a fait tout chaud dans mon ventre. Elle a caressé mon pubis comme une peluche.
C’est là que je me suis aperçue que j’avais une vie intime entre les jambes. Mon ventre s’est transformé en fourmilière.
Ensuite, elle ne s’est pas gênée, elle m’a écarté les lèvres, a attrapé mon clitoris entre ses doigts.
En temps normal, je le trouve déjà trop gros mais là, alors que je venais de donner un coup de rein involontaire, elle se mit à le malaxer entre ses pouces experts. Je sentais mon bouton qui se gorgeait de sang.
Je ne pouvais pas empêcher mon bassin de se tortiller. Je ressentais d’étranges gargouillis qui me montaient à la tête comme l’aurait fait un verre de Champagne.
Mes mains se crispaient sur le drap.
J’ai senti Claire qui faisait doucement le tour de mon entrée vaginale. Elle y a pénétré à tâtons, sans doute pour ne pas m’effrayer. J’ai senti, à cause de ce tripotage, mon odeur légèrement sucrée, monter à mes narines.
Soudain, j’ai eu honte de moi, qu’elle s’en rende compte.
" Je suis tout prêt ; je rentre ?" : Murmura-t-elle.
Son doigt m’agaçait tant que j’ai laissé échapper un gros soupir qu’elle a dû sûrement interpréter comme un "oui".
J’ai poussé un "Oh" de surprise quand son doigt m’a pénétrée.
Immédiatement, elle m’a branlée en faisant de petits mouvements secs et rapides, tout en me titillant le clitoris avec le bout du pouce.
Son doigt bougeait librement dans mon vagin lubrifié à souhait.
Alors que je me tortillais comme une couleuvre sous la volupté, j’entendis nettement le "floc floc" que son index faisait pendant qu’il s’agitait en moi. J’avais l’impression que ma cyprine dégoulinait de ma chatte en feu.
Le souffle de Claire s’accéléra en même temps que les mouvements de son doigt. Involontairement, mon bassin allait à la rencontre de sa main, je n’arrivais plus à respirer normalement et je ne retenais plus mes gémissements.
Soudain, mon corps se raidit et je ressentis comme de la lave en fusion qui coulait en moi. Je poussai un cri rauque et je m’abattis lourdement sur le lit.
Claire regardait, son doigt toujours enfoncé profondément en moi, mes jambes qui étaient secoués de tremblement que je ne pouvais pas maîtriser.
Elle attendit que je me calme avant de le sortir doucement. Puis elle s’allongea contre moi et me prit dans ses bras.
J’avais honte. Nous ne prononcions aucun mot. Elle se contentait de couvrir mon front et mes joues de furtifs baisers
Je lui étais reconnaissante de ne rien dire. Trop de choses se bousculaient dans ma tête et je sentais une irrésistible envie de dormir. Je me sentais comme vidée, les yeux lourds.
Quand je me suis réveillé le lendemain, il faisait jour et elle était partie. C’est alors que je me suis aperçue qu’il était trois heures de l’après-midi. J’avais dormi comme une bûche.
J’ai traîné un peu au lit et c’est au moment où je me suis levée que j’ai vu le mot bref que Claire avait posé sur la table de chevet à mon attention : "Repose-toi bien. Il y a ce qu’il faut dans le frigo. Reste-là, je reviens ce soir".
J’étais perdue et je ne savais pas quoi faire. Je n’étais supposée rentrer de mon déplacement que le lendemain soir.
Je m’obligeais à ne pas penser à ce qui était arrivé hier soir. Même si mes souvenirs étaient confus, je ne pouvais gommer le fait que Claire m’avait touchée, m’avait faite jouir.
Pourtant dans ma tête, les mots : contre-nature, dépravée, revenaient sans cesse. Elle avait osé et je m’étais laissée faire. Pire, je gardais encore dans mon ventre, cette incroyable plaisir que j’avais eu. Jamais je n’avais connu un orgasme aussi fort avec Jean.
Je me disais que ce n’était pas bien et pourtant, cela me troublait.
Toute la journée, j’ai traîné ma carcasse dans la maison ; j’avais peur de sortir et que l’on me voit. Réaction stupide car il n’y avait pas de voisin. Alors je me suis contentée d’explorer un peu la maison.
Certaines pièces étaient fermées à clé et j’ai trouvé cela bizarre. Aussi, je suis restée la plupart du temps dans la chambre de Claire.
Posé à côté de son lit, il y avait un coffre fermé avec un joli cadenas ouvragé. Par curiosité, j’ai voulu ouvrir le tiroir de sa table de chevet mais elle l’avait aussi fermé.
Je me suis donc rabattue sur les magazines qui traînaient par terre.
Plus les heures s’écoulaient, plus la boule qui se formait au creux de mon estomac, prenait de l’ampleur.
Que va-t-elle dire ? Comme vais-je réagir ? Autant de questions sans réponse. Pour ne rien arranger, je ne me sentais pas à mon aise car je n’avais pas de change. Après avoir pris une douche, je m’étais contentée d’emprunter la sortie de bain de Claire. Je n’avais pas osé fouiller dans sa penderie.
Allongée sur son lit, j’ai dû m’assoupir. C’est l’impression d’une présence à côté de moi qui m’a sortie de ma torpeur.
Zut ! Mon mal de tête m’avait repris.
J’ai ouvert les yeux et Claire se tenait, debout, face à moi. Elle me regardait en souriant.
"Alors, bien dormie ?": Me demanda-t-elle en s’asseyant sur le lit.
Je fis oui de la tête. Elle me gratifia d’un nouveau sourire et sans que je m’y attende, elle se pencha vers moi et déposa sur mes lèvres un rapide baiser. Puis elle se leva et disparut dans son cabinet de toilette.
"Comme j’ai supposé que tu ne rentrerais pas ce soir chez toi, j’ai réservé deux couverts dans un petit resto sympa. On y sera tranquille pour réfléchir à ce que tu vas faire maintenant. J’ai mon idée mais il faut qu’elle mûrisse. Ah oui, ta voiture est encore chez Serge, on la récupérera demain. Tiens, descends dans le salon, je t’ai acheté de quoi te t’habiller pour ce soir".
Comme je lui disais qu’elle était folle, elle m’a rit au nez.
Ma curiosité titillée, je suis allée voir. J’ai ramené les deux paquets dans la chambre. Je n’en revenais pas, ils venaient de magasins renommés pour n’être pas bon marché.
Ayant déballé ce que Claire venait d’acheter, j’étalais sur le lit, une robe noire et un string de la même couleur. Je ne pourrai jamais porter cela moi qui n’ai que des sous vêtements traditionnels.
"Hé ! Il faut que tu essaies au moins. Comment veux-tu que je sache si je ne me suis pas trompée sur la taille".
Claire s’approcha de moi et, sans me demander mon avis, me soulagea de son peignoir de bain. Je me retrouvai une nouvelle fois nue devant elle mais là, il faisait encore jour !
Sans y prêter la moindre attention, elle me fit enfiler la robe qu’elle fixa derrière mon cou en faisant une rosette avec les deux cordons.
" Tu mettras ton string tout à l’heure, en attendant, viens voir comme tu es belle".
Elle me guida devant le miroir et ce que je vis, était une nana qui ne me ressemblait pas.
La robe m’arrivait à mi-cuisses et me semblait trop courte à mon goût et en me tournant, je m’aperçus avec horreur que mon dos était dénudé presque jusque à la taille !
"Alors, elle n’est pas belle ? On la dirait faite pour toi !".
Je lui rétorquai qu’elle était bien courte mais elle partit d’un éclat de rire.
"On s’en fout pourvu que tu sois belle dedans. De toutes façons, on n’a que ça sous la main et nous n’avons pas la même taille. Va mettre ton string maintenant".
Je partis dans la salle de bain et je le mis. Une fois encore, j’étais déroutée car j’avais l’impression qu’il ne couvrait rien ! En plus, sentir la ficelle qui me rentrait dans la raie de mes fesses, me mettait mal à l’aise.
"Voyons voir…".
Claire se mit à genoux devant moi et souleva ma robe.
"Hum… Bon, c’est parfait mais il faudra te raser les poils qui dépassent sur les côtés. On fera ça une autre fois. T’as pris ta douche ?".
J’acquiesçai. Satisfaite, elle me demanda de me préparer. Un peu de maquillage ne serait pas un luxe, vu ma tête.
Mais quel soutien-gorge allais-je mettre ? Elle me fixa comme si j’étais une extra-terrestre : "Ne me dis pas que tu en aurais mis un ? Avec un dos nu ? Tu plaisantes, j’espère ?... Et puis, tes seins ne tombent pas à ce que je sache ! Alors ce soir, ma belle, pas de soutif !".
Elle semblait régir mes faits et gestes. Mais son ton directif ne me heurtait pas. Avec Jean, c’était aussi la même chose.
Rien que de penser à lui, je sentis soudain une boule se former dans ma gorge. Ah non, je n’allais pas encore chialer !
Pendant que je m’apprêtais, face au miroir, j’apercevais derrière moi Claire qui se déshabillait. Une fois nue, elle passa très naturellement derrière moi et se mit sous la douche.
Comment pouvait-elle se balader ainsi toute nue devant les gens ?
Voilà, c’était fait. C’est vrai que j’avais maintenant une meilleure mine.
Je regagnais la chambre et m’assit sur le lit, en attendant qu’elle finisse de se doucher.
Je n’ai pas eu longtemps à attendre.
Je fus encore choquée de la voir sortir de la salle de bain, nue comme au jour de sa naissance. Un fois encore, je jetai un regard à la dérobée vers son sexe glabre.
Elle m’adressa un large sourire et s’en alla fouiller dans son armoire.
"Non pas celle-ci, on aurait l’air de sœurs jumelles ! Ah tiens, celle-là n’est pas trop mal ! Qu’est-ce que tu en penses ?" : Me demanda-t-elle, en me montrant une robe vert amande. "Je vais l’essayer pour voir si elle me va encore".
Elle l’enfila à même la peau. Puis, une fois s’être mirée dans la glace, elle se tourna vers moi : "Alors ?".
Je lui répondis que j’aimais beaucoup et que la couleur de sa robe, faisait ressortir son teint mate.
"Bon, si elle te plaît, c’est le principal !".
Je rougis malgré moi.
Alors qu’elle se coiffait, j’osais lui faire remarquer qu’elle avait oublié de mettre ses sous-vêtements. Elle partit d’un grand éclat de rire et me répondit qu’elle n’en portait que rarement et jamais pour faire la fête.
J’étais interloquée !
"Tu es prête ? Alors, on y va. Tu vas voir, tu vas aimer cet endroit !"
Bien calée sur le siège de sa grosse Peugeot, je l’écoutais me raconter la dernière soirée qu’elle avait passée dans ce restaurant. Apparemment, cela avait l’air sympa.
Quand elle se gara devant le restaurant, je réalisai que c’était un Tex-Mex. Je n’étais pas une fana du Guacamole et des Tortillas, mais tant pis. Je n’allais pas lui gâcher sa surprise.
Une fois entrée, je constatai que le décor était… mexicain. Très original… Il y avait déjà beaucoup de monde et c’était bruyant.
C’était une grande pièce avec de longues tables où l’on pouvait tenir à vingt. Pas une table individuelle !
Un type, habillé en… mexicain, nous installa à l’une d’elles. Il y avait déjà des clients attablés. Claire en salua quelques uns. Elle semblait chez elle, ici !
Un autre serveur "mexicain" arriva. Il était harnaché avec une grosse ceinture et de chaque côté de celle-ci, il portait un étui. Mais à la place des révolvers de cow-boys, il y a avait dedans, une bouteille.
Absurde, a priori, sauf que lorsque je l’ai vu jongler avec les bouteilles, le type m’a impressionnée. Il a rempli les verres des 9 personnes de notre table, en mélangeant le contenu des deux bouteilles.
Puis, soudain pris de folie, il s’est mis à frapper l’un après l’autre, les verres sur la table en bois en prenant soin de poser la paume de sa main dessus pour que le liquide ne se reverse pas.
Après chaque client devait boire son verre cul sec.
Quand mon tour est arrivé, pour ne pas passer pour une gourde, j‘ai fait comme tous les autres, j’ai avaler mon verre d’une seule lampée.
La surprise a été totale. Je ne peux pas dire que ce cocktail était fort mais le mélange des deux liquides était explosif. J’en ai pris plein les narines. En fait, Claire m’a expliqué que c’était dû au Schweppes mélangé avec la Tequila. Ca vous attaquait le nez. J’en ai eu des larmes aux yeux, au premier, après je m’y suis habituée.
Cette consommation était offerte par la Maison en guise de bienvenue. Après, chacun s’est senti obligé de payer sa tournée.
Quand la table s’est retrouvée complète, j’avais une vingtaine de Tequila Express (c’est le nom qu’ils donnaient à mélange détonant mais vicieux) dans le corps ! {
A la fin du repas, malgré mon estomac calé, je n’avais plus les yeux en face des trous. Même Claire avait le feu aux joues !
Il régnait à l’intérieur du restaurant, une ambiance de folie. La musique hurlait dans les hauts parleurs et les gens commençaient à danser sur les tables ! Les serveurs et le patron s’en foutaient royalement, au contraire, cela les faisait rire !
A un moment, Claire m’a tiré par le bras et m’a entraînée avec elle sur la table. J’étais tellement pompette que je l’ai suivie en riant comme une folle !
Quant à deux heures du matin, le patron nous a tous virés de son établissement, il a fallu que Claire me soutienne jusqu’à sa voiture. J’étais dans un état…
Elle voulait que nous allions danser, mais moi je n’en pouvais plus. De toutes façons, j’aurais été incapable de me tenir debout sur une piste de danse ! Alors on est rentré chez elle et tout au long du chemin, nous n’acons pas arrêté de reparler de la soirée. Elle m’avait fait oublier pour un temps mes déboires conjugaux.
Une fois arrivées, elle m’a dit de monter dans la chambre et quelques minutes plus tard, elle m’a rejointe en tenant à la main une bouteille de Champagne et deux verres. Elle n’arrêtait pas de jacasser. Claire avait les deux ailes arrachées et moi, je n’étais pas mieux ! J’avais des difficultés à ne pas la voir en double et je recommençais à avoir ce mal de tête persistant. Je le lui dis.
Elle a alors posé la bouteille et les verres sur la table de chevet puis s’est dirigée vers son armoire.
Quand elle est revenue, elle avait un petit sachet à la main, qu’elle a déchiré entre ses dents.
Elle a versé une poudre blanche et l’a mélangée dans mon verre en touillant avec son doigt.
"Tiens, bois. Cela devrait te soulager".
On a bu tranquillement notre coupe, puis une autre. Nous nous sommes mises à papoter comme deux gamines en échangeant de grosses plaisanteries.
Au bout de vingt minutes, mon mal de tête avait disparu mais je commençais à ressentir les mêmes symptômes que la veille au soir. Ce n’était pas douloureux mais ça faisait bizarre. C’était sans doute le mélange alcool et médicament.
"Bon, moi je me mets à l’aise avant de me coucher".
Elle a commencé à se déshabiller sans gêne devant moi. Non sans peine, j’arrivais à envier ses longues jambes bien faites, ses seins paraissaient très fermes. Je la revois encore en train de se regarder dans la glace de son armoire, de bas en haut, devant et derrière.
Elle avait l’air contente d’elle et son corps semblait lui plaire. Elle se souriait.
Et puis, elle s’est retournée vers moi, en me regardant droit dans les yeux et m’a demandé :’’Alors, franchement, comment tu me trouves ?
J’ai haussé les épaules mais elle a recommencé à me questionner : "Comment tu trouves mon cul ?".
Mes yeux ont dû s’arrondir d’étonnement. L’alcool devait lui monter à la tête. Préférant ne pas répondre, je suis passée devant elle pour aller me démaquiller dans la salle de bain ; mais alors que je la croisais, elle s’est agrippée à ma robe et m’a attrapée par le bras en me le serrant très fort.
" Espèce de mijaurée, avoue que tu me trouves belle !".
Elle me faisait mal. J’ai voulu m’arracher d’elle et je ne sais pas ce qui s’est passé mais j’ai reçu une gifle sur la joue et je suis tombé sur le lit, un peu sonnée.
Alors que je voulais me relever, Claire s’est approché de moi avec un étrange sourire.
En me fixant, elle s’est subitement installée à califourchon sur moi et m’a emprisonnée les bras par-dessus ma tête contre le drap.
J’ignorais ce qu’elle avait soudain, mais j’étais plus surprise qu’en colère. Néanmoins, j’ai essayé de la désarçonner mais elle était plus forte que moi. De plus, l’alcool que j’avais ingurgité me rendait maladroite et des vagues de chaleur me prenaient soudain le bas-ventre. La tête me tournait.
J’ai encore essayé de me libérer et nous nous sommes mises à lutter.
Après un moment, pendant lequel nous nous débattions, je me suis soudain aperçu que l’attache de ma robe avait sauté. Je me suis retrouvée avec les seins à l’air !
Nous avons brusquement cessé de nous empoigner et sommes restées un instant à nous regarder sans rien dire…
Claire était assise sur moi, encore penchée en avant comme pour me maîtriser. Cette position a commencé bizarrement à m’exciter. Je sentais mon ventre envahi par quelque chose d’indéfinissable.
Elle a dégagé sa main et elle m’a caressé la poitrine.
Son regard avait à présent un air étrange.
Je commençais à ressentir un étrange plaisir car ses caresses ne me laissaient pas insensible. Elle s’est mise à faire durcir le bout de mes seins et, sans attendre, elle a penché un peu le cou pour venir prendre mes mamelons généreusement offerts dans sa bouche avide.
Elle s’est mise à les lécher, les téter.
J’ai commencé à perdre complètement la tête.
Quand sa bouche s’est approchée de la mienne, ses lèvres, d’abord tout doucement, ont frôlé les miennes, et puis sa langue s’est faufilée dans ma bouche, l’a fouillée et a trouvé la mienne.
Elles se sont mélangées, léchées, caressées sans que je m’en défende.
Ce baiser était divin, si doux, si tendre. Un vrai baiser comme Jean ne sait pas en donner.
Sa bouche est ensuite descendue le long de mon cou, puis sur ma gorge. Pendant que sa langue agaçait ma peau, ses mains me caressaient les seins. Elle les pressait doucement.
Claire ne parlait pas mais j’entendais sa respiration lourde. Elle paraissait savourer le plaisir que mon corps lui donnait.
Allongée sur le dos, je ne pensais plus à rien, je me laissais envahir par ce bien-être étrange.
Sa langue se faufilait maintenant jusqu’à mon nombril qu’elle s’est mise à laper, a embrasser mille fois.
Puis ses mains ont commencé à caresser mes hanches et, adroitement ont fait descendre lentement mon string.
En y repensant, je ne jurerai pas que je n’ai pas soulevé mon bassin pour lui permettre de l’enlever.
Soudain, j’ai senti ses mains glisser entre mes cuisses et ses doigts se sont mis à me fouiller.
Elle était si habile.
Il m’était impossible de résister tant ses caresses étaient précises et efficaces.
Quand elle s’est allongée entre mes jambes, j’ai fermé les yeux.
Je sentis son souffle chaud sur mon vagin quand elle posa sa bouche dessus. Délicatement, elle m’ouvrit le sexe et sa langue aspira mon bouton.
Involontairement, je sentais mon bassin aller à la rencontrer de sa bouche alors qu’elle s’était mise à me lécher soigneusement. Sa salive se mêlait à ma jouissance.
J’ai explosé quand ses dents ont adroitement mordillé mon clitoris. Je gémissais comme une petite fille en chaleur, je remuais des fesses. J’avais perdu toute volonté, toute pudeur.
Je sentais monter mon orgasme, et elle a alors enfilé deux doigts profondément dans mon vagin largement lubrifié en les remuant adroitement et très vite, comme une bite.
Je me rappelle avoir crié quand tout mon bas-ventre a vibré de jouissance. Ensuite, je suis restée dans les vapes un bon moment.
Claire embrassait et embrassait encore ma bouche en la mouillant et en me mordillant les lèvres.
Peu après, anéantie, je la suivis les yeux mi-clos, quand elle se dirigea vers la salle de bain.
J’ignore combien de temps, j’ai pu dormir.
Il faisait nuit dans la chambre et j’étais sous le drap, nue.
Comment avait-elle fait pour me déshabiller sans que je m’en aperçoive ?
Le peu de lumière qui filtrait à travers les persiennes, me laissait deviner son corps, lui aussi nu, allongé près de moi.
Tournée vers moi, le coude sur son oreiller, sa tête reposait sur sa main. Les yeux quasiment fermés, faisant semblant d’être encore assoupie, je l’épiais.
Elle me regardait. Depuis combien de temps… ? Je l’ignore.
Nous restâmes ainsi pendant un temps qui me parût long, jusqu’à ce qu’elle repousse de côté, le drap qui nous recouvrait.
Elle le fit très lentement, avec d’infinies précautions, comme pour ne pas me réveiller.
Pendant mon sommeil, j’avais ramené vers moi une jambe qui faisait un angle. J’étais sûre que mon sexe était à sa portée, mais je ne pouvais pas bouger, sans me faire découvrir.
Mais rien ne se passa et elle se coucha sagement sur le dos, en prenant soin de coller sa hanche contre la mienne.
Et je suis retombée, sans m’en apercevoir, dans les bras de Morphée.
Est-ce son souffle court ou le mouvement de son bras qui m’a réveillée une nouvelle fois, je l’ignore ?
Mais quand j’ai ouvert les yeux, ma tête, posée sur l’oreiller, était tournée vers elle.
Une fois mes yeux habitués à la pénombre de la chambre, j’eus la surprise de la voir qui passait ses mains sur ses cuisses, se caressait la poitrine les yeux fermés.
Je faisais tout pour ne pas bouger, ne pas me faire remarquer. Je regardais, troublée, ma voisine qui venait de glisser une main entre ses cuisses. Dès que celle-ci se mit en mouvement, j’entendis les premiers gémissements de Claire. D’abords faibles, étouffés, ils devinrent peu à peu audibles, me donnant l’impression qu’elle avait de plus en plus de difficulté à les retenir.
Au bout d’un moment, elle écarta les cuisses, sans paraître se soucier dès lors, de ma présence. Sa main gauche maintenant appuyait sur son pubis, juste au dessus de son sexe. Je supposais que c‘était pour mieux dégager son clitoris car les doigts de son autre main s’activaient justement à cet endroit.
Très vite, Claire ondula du bassin.
Ce qui m’excita le plus, c’est de la surprendre en train de plonger ses doigts dans sa chatte.
Moi qui n’avais jamais eu de penchants homosexuels, moi qui pensais que ce genre de pratiques était quasiment anormal, voilà que de drôles d’idées me traversaient la tête, alors que je l’espionnais en train de se branler avec ses doigts.
Voilà que je me voyais en train de lui écarter les cuisses et de laisser ma bouche papillonner dans ses chairs secrètes.
Non, j’étais folle ! Ce que j’avais fait avec elle, n’était qu’un accident dû à mon désespoir, à la trahison de mon mari avec cette pute.
Pourtant, mon regard restait scotché sur son sexe…
Elle sursauta brièvement en poussant un lourd soupir. Deux secondes après, elle tournait sa tête vers moi. M’a-t-elle vu la regarder avant que je ne ferme mes yeux brusquement ?
J’ai tout de suite senti sa jambe gauche contre la mienne.
"Tu dors ?"
N’osant pas répondre franchement, je me contentais d’émettre un "Hon, hon..".
J’avais le cœur qui battait la chamade.
"Oumy, ta peau est douce, j’aime son contact". Sa main s’était mise à caresser mon genou, puis venait de remonter vers ma cuisse.
J’étais figée, je ne savais que faire, mes yeux étaient fermement clos, comme refusant de voir son geste, et pourtant je ne pouvais me mentir ; je goûtais la douceur de sa main.
Quand elle a entrepris de me caresser l’intérieur des cuisses, il me semble bien avoir écarté légèrement les jambes.
J’étais tendue. Tout doucement, Claire lissait les poils de mon pubis. Ma chatte me faisait mal, tellement elle était gonflée et humide de ce désir que je sentais monter et que pourtant je voulais refuser.
Je ne réagissais toujours pas, alors Claire s’est enhardie : elle a fouillé ma fente à la recherche de mon clitoris.
Dès que j’ai poussé un faible gémissement, elle s’est penchée sur moi et ses lèvres ont entrepris de m’aspirer les tétons.
Je ne pouvais plus feindre, mes gémissements prouvaient le contraire.
Quand elle s’est allongée sur moi, je me suis laissée faire. Elle a commencé à frotter son corps contre le mien, pubis contre pubis.
Doucement, elle s’est mise à onduler, ayant au préalable glissé ses mains entre nos deux corps pour écarter mes lèvres afin que nos clitoris se touchent.
Je restais les bras ballants, n’osant pas poser mes mains sur ses fesses.
Elle a dessiné le pourtour de ma poitrine de la pointe de ses seins. Puis elle m’a attrapé délicatement par la taille et m’a dit : "Je vais te pénétrer, ma chérie."
Elle a amplifié ses mouvements et son sexe est venu s’écraser sur ma chatte, en mouvements cadencés et appuyés.
Je n’ai pas tardé à ressentir la montée du plaisir. Dès qu’elle s’en est aperçue, elle s’est dégagée de moi et est venue poser sa bouche sur mon sexe en feu. Sa langue jouait avec mon clitoris et sans que je m’y attende, ses doigts m’ont pénétré d’un seul coup bien au fond.
Pour ne pas hurler, je me suis mordue les lèvres. Claire s’appliquait à me baiser avec force avec ses deux doigts.
Je sentais ma liqueur, mon plaisir couler de mon sexe. J’avais l’impression que la seule chose que l’on pouvait entendre dans la chambre, était le bruit humide que faisaient ses doigts dans ma chatte.
J’étais à la fois gênée et excitée par ce que me prodiguait Claire. Je faisais de terribles efforts pour ne pas jouir bruyamment sous ses doigts agiles.
Mon corps était d’une sensibilité limite et réagissait au moindre geste de mon amie.
Quand elle a soudain enfoncé dans ma chatte un troisième doigt et qu’elle les a remontés, comme pour me crocheter, en les agitant vigoureusement à l’intérieur de mon vagin, mes mains se sont accrochées à ses épaules et je me suis mise à râler de plaisir.
Je ne pouvais plus me retenir, ivre de plaisir. Je me suis abandonnée à un terrible orgasme : une jouissance folle, comme un grand trou noir où je me sentais aspirée.
J’ai bien cru que j’allais perdre la tête.
Avec un dernier cri, je me suis écroulée sur le drap, complètement pantelante.
Claire s’est replacée à côté de moi et m’a enlacée entre ses bras, d’une manière possessive.
"Je sais que tu as aimé, la prochaine fois, je te ferai découvrir quelque chose de nouveau, de plus fort".
Cette confidence me fût adressée dans un ton plein de gourmandise.
Je n’avais pas la force d’analyser le fond de cette promesse.
Je me suis laissée couler vers un sommeil réparateur, blottie entre ses bras.
Quand le lendemain, je me suis réveillée, elle s’était bien sûr envolée du nid.
Elle m’avait laissé un mot sur la table de chevet qui disait :"Oumy, j’espère que tu as bien dormie. Retourne chez toi et fais semblant de ne rien avoir vu. Je t’expliquerai. Appelles-moi. – Claire".
La signature n’était même pas accompagnée du traditionnel "Bisous". J’en ai ressenti comme de la frustration.
Quand je suis descendue, ma voiture était dans la cour, devant chez elle. Je suis repartie chez moi. J’avais besoin d’une bonne douche et d’une sévère préparation psychologique pour affronter mon mari pour qu’il ne se rende pas compte que je connaissais son secret. J’allais suivre les conseils de Claire en attendant de la revoir.
En ce qui concerne "notre aventure", je ne souhaitais pas y repenser.
De toutes façons, c’était un accident,alors…
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